Pas comme cela! Les zones touristiques ne fonctionnent qu’avec et non contre le commerce de détail

SWISS RETAIL FEDERATION est déçue par le projet de consultation présenté par le Conseil fédéral en vue d’introduire des zones urbaines touristiques. Au lieu d’une solution susceptible de plaire à tous les voyageurs et pratique pour le commerce de détail, son plan de dynamisation des centres-villes touristiques se résume à la possibilité pour quelques enseignes proposant des assortiments de marchandises spécifiques, comme les articles de luxe et les souvenirs, d’ouvrir le dimanche. SWISS RETAIL FEDERATION rejette résolument les exigences contre-productives du projet d’ordonnance, à savoir des assortiments limités, des restrictions par type de clientèle et des compensations exagérées. Elle insiste sur la nécessité de revoir ce projet en profondeur, faute de quoi elle ne le soutiendra pas.

Le projet de consultation en faveur de centres-villes touristiques revitalisés illustre surtout une chose :  le Conseil fédéral ne cherche manifestement pas une solution attrayante pour les voyageurs et  satisfaisante pour le commerce de détail, c’est-à-dire exempte de distorsions de concurrence. Un projet  totalement impraticable, truffé de dispositions spéciales, est présenté.

Des réglementations absurdes pour le commerce détail

Le présent projet d’ordonnance est très éloigné de l’idée initiale qui était de revitaliser les centres urbains en y créant des zones d’activité touristique moyennant une modification des heures d’ouverture le dimanche. Au lieu de présenter une solution pour les touristes urbains disposant d’un grand ou d’un petit budget, le texte annoncé envisage, une fois de plus, de soumettre le commerce de détail à des règles spéciales. Ces règles faussent la concurrence et sont impossibles à mettre en oeuvre, ce qu’aucune  autre branche ne connaît.

Ainsi dans les zones touristiques, des restrictions seront introduites touchant l’assortiment et la  clientèle des magasins. Par exemple, seuls pourront ouvrir les commerces qui servent principalement  une clientèle internationale ou qui proposent des marchandises dans le rayon du luxe et des souvenirs.  Cette gestion au détail, qui rappelle les mesures Covid, est étrangère à toute bonne pratique et n’a aucun sens d’un point de vue touristique et économique. Les assortiments concernés ne contribuent guère à  une expérience client positive ! Sont à rejeter clairement, elles aussi, les compensations prévues pour le travail dominical, puisqu’elles vont au-delà de la loi et sont donc excessives. Pour SWISS RETAIL  FEDERATION, il est inacceptable d’imposer au commerce de détail des règles spéciales auxquelles ne  sont pas soumises d’autres branches importantes pour le tourisme, comme la restauration, l’hôtellerie  ou les établissements culturels.

Des centres-villes vivants ? Si tel est le but, réalisons-le vraiment !

SWISS RETAIL FEDERATION est grandement favorable à une revitalisation des centres-villes par l’activité touristique afin de répondre aux besoins actuels du tourisme urbain. Si intéressante soit- elle, l’offre actuelle limitée aux dimensions culturelles, gastronomiques et des loisirs ne suffit plus ; les touristes réclament un large éventail de possibilités d’achat sept jours sur sept et sans limitation  d’assortiment, comme on le constate depuis de nombreuses années dans le tourisme urbain international. Des magasins fermés le dimanche dans les zones touristiques ne sont tout simplement plus de notre temps.

Pour garantir une dynamisation effective des centres grâce aux zones touristiques, il faut une adaptation  pratique de l’ordonnance qui soit en accord avec les dispositions actuelles de la loi sur le  travail. C’est-à-dire sans restrictions d’assortiment vexatoires telles que les limitations au secteur du  luxe, occasionnant des distorsions de concurrence absurdes au sein de la branche. Les magasins  intéressés pourront ainsi décider en toute indépendance s’ils souhaitent ou non ouvrir le dimanche.

A propos de SWISS RETAIL FEDERATION

SWISS RETAIL FEDERATION défend les intérêts du commerce de détail Suisse, grossistes non compris. Ses membres génèrent un chiffre d’affaires de 23 milliards de francs et emploient quelque 58’000 collaborateur:rice :s. En Suisse, la fédération représente plus de 1600 membres et 6’000 commerces.